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To: Caisse de dépôt et placement du Québec

Recycle ta Caisse $ : Au Québec, désinvestissons des énergies fossiles !

En investissant à la Caisse de dépôt et placement du Québec, les Québécois et les Québécoises cherchent à assurer leur futur. Cette démarche est inconciliable avec les investissements dans les énergies fossiles (charbon, pétrole et gaz), car la quantité de combustible que nous soutirons du sol dépasse largement le seuil d’émission permettant d’assurer la stabilité du climat. Puisque l’on peut obtenir des rendements aussi élevés en investissant de manière responsable, les Québécois-es demandent à la Caisse de 1) cesser immédiatement d’investir dans les énergies fossiles et 2) de s’engager à se désinvestir dans un horizon de 5 ans des entreprises qui ne sont pas engagées à conserver 80 % des ressources connues sous terre.

Why is this important?

Les changements climatiques s’accélèrent

En 2013 nous assistions à un nouveau record d’émission de gaz à effet de serre et l’humanité mesurait pour la première fois de son histoire un niveau de 400 parties par million de dioxyde de carbone dans l’atmosphère. Ceci se traduit par des impacts de plus en plus visibles : records de chaleur, augmentation du niveau de la mer, nouvelle catégorie (6) de supertyphon, arrivée de nouvelles maladies, etc.

Les membres du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) sont unanimes : pour limiter le réchauffement planétaire moyen à 2 degrés Celsius, nous disposons d’un solde global d’émissions. Au rythme actuel, il nous reste entre 25-30 ans avant de l’épuiser. Il faudrait laisser dans le sol 80 % des ressources fossiles connues pour avoir quatre chances sur cinq de limiter le réchauffement à 2 degrés Celsius.

Les Québécois reconnaissent la réalité des changements climatiques (ils sont moins de 2% à ne pas le faire) et demandent que le Québec soit un leader Nord-Américain de la lutte contre les changements climatiques.

Un Québec en vert ou en noir?

Par définition, l’investissement engage l’avenir et crée de la valeur. Or, le bilan des énergies fossiles est noir au Québec. Nous n’avons qu’à penser au déraillement meurtrier de Lac-Mégantic qui a fait 47 morts et dont la facture du nettoyage se situera entre 1.5 et 2 milliards $. Précédemment, n’eut été de l’opposition de la société civile, le Québec se serait engouffré dans l’exploitation des gaz de schiste, la construction de ports méthaniers (Rabaska) et la construction d’une centrale au gaz (Le Suroît). Depuis 2008, les Québécois paient 150 millions $ par année à la société albertaine TransCanada Énergie pour compenser l’électricité que la centrale thermique de Bécancour ne produit pas, faute de besoin. Et que dire de la menace de l’exploitation pétrolière dans le golfe du Saint-Laurent, du passage d’oléoducs sur nos territoires habités et de ports construits dans des zones écologiques sensibles? Devant la discorde, l’accumulation des frais et le deuil, peut-on parler d’un investissement?

La Caisse et les énergies fossiles : une réalité qui dérange !

En 2004, la Caisse a adopté une politique sur l’investissement responsable, ce qui l’amène à intégrer des critères environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG). Et pourtant, dans son rapport annuel de 2013, la Caisse de dépôt et placement du Québec présentait un actif de 200 milliards de dollars, dans lequel on retrouve 93.3 milliards de placement sur les marchés boursiers. 10 % de ces actions sont constituées de compagnies ne s’étant pas engagées à conserver 80 % énergies fossiles sous terre. Cela représente 9 milliards $ dont :
◾4,1 milliards $ dans les sables bitumineux
◾1,2 milliards dans le charbon

Et si tout le monde désinvesti?

En 2013, le mouvement de désinvestissement des énergies fossiles a rapidement pris son envol. Plus de 80 institutions (ex : universités et villes) se sont engagées à désinvestir et 600 autres campagnes sont actuellement en cours à travers le monde. Le rapport annuel sur les tendances émergentes des marchés du MSCI Inc. (un leader mondial de l’information sur les placements) souligne que le désinvestissement est la tendance # 1 à surveiller en 2014.

Pendant ce temps, de grands fonds d’investissement nous avertissent des risques associés au rendement des énergies fossiles et commencent à liquider les investissements de ce secteur. C’est le cas de Goldman Stach, de Storebrand et de HSBC (d’importants fonds d’investissement basés à New-York, en Norvège et à Hong-Kong).

Le Québec est riche d’une énergie renouvelable dont nous sommes fiers : l’hydroélectricité. Le solaire, l’éolien et l’énergie marémotrice sont prêtes à prendre la relève pour préserver nos rivières. Il est temps de transformer notre économie pour la libérer du pétrole et créer les emplois du futur. Faisons de même avec nos investissements, fort de la position de l’UNEPFI, un partenariat entre le Programme des Nations Unies pour l’environnement et le monde de la finance (UNEPFI) qui montre un lien positif entre la performance d’un fond et ses pratiques responsables.

En 2014, le charbon et le pétrole ne font plus partie de l’investissement responsable. Après avoir pensé nos plaies, fait face à bien des menaces, nous ne pouvons plus rater le rendez-vous avec demain. Les Québécois-es expriment clairement à la Caisse qu’ils savent où se trouvent leurs intérêts et que ceux-ci ne sont plus dans les énergies fossiles.

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