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Libérons Sciences-Po de l'industrie fossile!(english below) Toutes celles et ceux qui, comme nous, ont moins de trente ans, n’ont pas vécu un seul mois dont les températures mondiales étaient en-dessous des moyennes saisonnières. Nous vivons un état d’urgence climatique. L’Institut d’Études Politiques de Paris a une responsabilité morale importante dans la lutte contre le dérèglement climatique. Pourtant, les liens tissés par notre université et les entreprises fossiles (partenariats, mécénat, dons, investissements des fondations, etc.) contribuent à légitimer le coeur de leur activité climaticide. Notre université ne peut pas d’un côté prétendre former les leaders de demain pour la construction d'une société plus juste et durable, et de l’autre soutenir une industrie qui s’emploie à rendre la planète inhabitable. Le constat est clair : nous devons laisser 80 % des réserves de combustibles fossiles sous terre pour « poursuivre les efforts pour limiter la hausse des températures à 1,5 °C » comme la communauté internationale s’y est engagée lors des Accords de Paris. 200 entreprises détiennent près de cinq fois plus de carbone dans leurs réserves que ce que le monde peut se permettre de brûler tout en restant dans une zone de sûreté climatique. Pourtant, les grandes entreprises du secteur ne perçoivent pas ces gisements comme la véritable bombe climatique qu’ils sont. Elles y voient plus volontiers une opportunité de croissance et de profits. Tout en obstruant le processus politique, elles sont déterminées à extraire toujours plus de combustibles fossiles et injectent des milliards dans la recherche de nouveaux gisements, plutôt que dans le soutien à une transition nécessaire vers les énergies renouvelables. C’est pourquoi nous appelons Sciences Po à rompre tous les liens l’unissant à une industrie qui contribue à compromettre notre futur. En clair : désinvestissons et sortons le carbone de l’éducation. La destruction du climat ne se fera ni en notre nom, ni avec notre argent ; l’argent doit être investi dans les solutions, et non dans le problème. Nous demandons à notre université la transparence sur leur lien financier qu’elle entretient avec l’industrie fossile, et de mettre fin à tout soutien financier avéré en l’excluant des portefeuilles d’investissements auxquels Sciences Po est lié. Nous lui demandons également de mettre un terme à ses partenariats avec les entreprises fossiles : nous n’acceptons pas que notre université brade son image et sa respectabilité à l’industrie fossile qui s’en sert en retour pour légitimer son activité et s’offre à bas coût un blason d’acceptabilité sociale. *https://docs.google.com/spreadsheets/d/1QgU9VN23JaNh2B0pb9eoHM5EMozsznaojpIulQuljDg/edit#gid=663041172 ----------------------------------------------------------------------------------------- To all people who, like us, are younger than 30 years old, and have always lived in a world with temperatures above seasonal averages: we are living in a perpetual state of climate emergency. The Political Science Institute (IEP) has a moral responsibility in the fight against climate change. Our school cannot purport to train tomorrow’s leaders for a more just and sustainable world while continuing to support the fossil fuel industry, which is making our planet uninhabitable. The conclusion is clear: we must leave 80% of fossil fuel reserves in the ground in order to keep global warming “well below 2°C compared to pre-industrial levels” and “continue efforts to limit the rise in temperature to 1.5°C,” as the international community agreed with the Paris Accords. To guarantee a sustainable future, we must put an end to the fossil fuel era now! Two hundred companies* own a large majority of proven coal, oil, and gas reserves. These reserves hold almost five times more carbon than what the world can afford to burn if we are to stay within a climatically stable range of warming. Yet this sector’s big companies do not perceive these deposits as the ticking climate bomb that they are. Instead, they see an opportunity for growth and profit. They are determined to extract more and more fossil fuels, and inject billions of dollars in the search for new deposits, rather than supporting the necessary transition towards renewable energy. This is why we are asking Sciences Po to cut all ties with an industry which is contributing to putting our future in peril. In sum: divest, and free education from fossil fuels. The climate’s destruction will not happen in our name, or with our money. This money should be invested in solutions, rather than the problem itself. Our university must withdraw its financial and moral support from fossil fuel companies, exclude them from its investment portfolio, and terminate all partnerships with the industry. We can no longer accept that our university lends its image and respectability to the fossil fuel industry, which in turn uses Sciences Po's clout to legitimize its own activities, and thereby secures social acceptability at low cost. *https://docs.google.com/spreadsheets/d/1QgU9VN23JaNh2B0pb9eoHM5EMozsznaojpIulQuljDg/edit#gid=6630411721,828 of 2,000 SignaturesCreated by Sciences Po Zéro Fossile
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Nous chrétiens, désinvestissons les énergies fossiles !La campagne pour le désinvestissement des énergies fossiles, lancée aux États-Unis par un méthodiste, Bill McKibben, a déjà convaincu un certain nombre d’universités américaines, de collectivités (la Ville de San Francisco, la Ville de Paris), des organisations confessionnelles (le Conseil œcuménique des Églises), des fonds d’investissement (Rockefeller Fund), des médias (The Guardian), etc. Concrètement, désinvestir c’est écarter de son portefeuille les entreprises détentrices des plus grandes réserves de charbon, de pétrole et de gaz (l’association 350.org en a listé 200). Il s’agit bien d’une démarche éthique : « On ne rendra pas la Terre invivable avec mon argent. » Que l’on soit un investisseur, une congrégation, une association ou un simple particulier, elle est porteuse de sens. Mais il s’agit aussi d’une démarche citoyenne, pour appeler les responsables politiques et économiques à cesser tout soutien public à ces énergies, à sortir nos sociétés de la dépendance au pétrole, au charbon et au gaz, et à aider les pays du Sud à suivre une autre trajectoire énergétique, sans renoncer à satisfaire les droits fondamentaux de leur population. La démarche est d’ailleurs avisée d’un point de vue financier : les actifs des géants du secteur, reposant sur des réserves qui pourraient (devraient) ne jamais être exploitées, risquent de s’avérer fortement surévalués… Les chrétiens ont un rôle particulier à jouer, faisant leur la proposition du pape François : « Protéger la Terre, en faisant alliance avec elle, afin qu’elle continue d’être, comme Dieu la veut, source de vie pour toute la famille humaine. » Ils ont un savoir-faire en matière d’investissement éthique ! Dans les années 1970 et 1980, des congrégations religieuses, soutenues par de nombreux chrétiens, ont été pionnières, excluant de leurs portefeuilles certains secteurs (armement, pornographie, tabac…) qui touchaient à la dignité humaine. Une démarche similaire a fortement contribué à affaiblir le régime de l’apartheid en Afrique du Sud. Aujourd’hui, c’est en exploitant les énergies fossiles que l’humanité scie la branche sur laquelle elle est assise… PREMIÈRE SIGNATURES : Associations et syndicats : Guy Aurenche, président du CCFD-Terre solidaire Véronique Fayet, présidente du Secours catholique-Caritas France Philippe Louis, président de la CFTC Simon Besnard, président du MRJC Denis Viénot, secrétaire général de Justice & Paix Dominique Lang, aumônier national de Pax Christi Jean-Louis Marolleau, secrétaire du réseau Foi et Justice Afrique-Europe François Soulage, président de Chrétiens en Forum et vice-président d’Esprit civique Bertrand Hériard, directeur du Ceras ; Jean-Luc Souveton, prêtre, coorganisateur des Assises chrétiennes de l’écologie Michel Durand, prêtre du Prado, membre de Chrétiens et pic de pétrole Loïc Laîné et Arnaud du Crest, Paroles de chrétiens sur l’écologie Laura Morosini, coprésidente de Chrétiens unis pour la Terre François-Xavier et Amélie Huard, coordinateurs de Chrétiens changeons Stéphane Lavignotte, pasteur de la Mission populaire, Mouvement du christianisme social Autres personnalités : Jean Merckaert, rédacteur en chef de la revue Projet Gaël Giraud sj, économiste François Euvé sj, rédacteur en chef de la revue Études Cécile Renouard, philosophe, religieuse de l’Assomption Antoine Dulin, membre du bureau du Conseil économique social et environnemental Alain Grandjean, économiste, fondateur de Carbone 4 Elena Lasida, économiste Bernard Perret, ingénieur et socio-économiste Gaultier Bès, Veilleur Laurence Loubières, religieuse xavière, analyste en investissement responsable Michel Griffon, économiste et agronome.16 of 100 SignaturesCreated by Nicolas Haeringer